Le Miroir Du Destin (Le Début D'Un Périple)

Le prologue de mon livre :


Dans le village de Corialo, il y a de cela treize ans, un soir, une femme frappa à la porte d'un orphelinat. Une demoiselle d'une vingtaine d'année, brune et l'air accueillante, lui ouvrit, mais avant qu'elle ne puisse la faire entrer, celle-ci s'effondra sur le seuil. La brunette se mit à genoux auprès d'elle aussitôt. Cette femme tenait dans les bras un bébé, il était caché sous plusieurs couvertures. La femme, épuisée, reprit ses esprits puis tendit l'enfant l'air suppliant. La jeune femme la prit délicatement dans ses bras, elle découvrit un mignon petit nourrisson.
-   Voici ma fille, Lune, murmura la femme avec peine.
La brunette reporta son attention sur la femme, et s'aperçut qu'elle saignait abondamment. Une blessure trop profonde pour qu'elle soit soignée, il ne lui restait que quelques minutes à vivre. La femme lui tendit une lettre et chuchota :
-    elle est soumise à un destin dangereux, protégez-la, empêchez-la de savoir qui elle est.
La femme reprit sa respiration avec peine et dit sa dernière phrase :
-   A l'âge de ses quatorze ans tout va changer pour elle.
Puis elle mourut sans en dire plus. La demoiselle lui ferma les yeux et dit une prière,  troublée par qui vient de se passer, elle alla chercher une servante en flageolant un peu, c'était la première fois qu'elle voit mourir une personne, avec ce genre de propos.
-    Appelle le croque-mort, commanda-t-elle, d'une voie qui se veut assurée. Dis-lui de s'occuper de cette femme.
La servante obéit. Quant à la demoiselle, elle emmena la petite Lune dans l'une des chambres, celle des bébés. Elle la déposa dans l'un des berceaux et la borda, puis s'assit à ses côtés. Elle ouvrit la lettre que la femme lui avait donnée et la lit les sourcils froncés. Elle hocha la tête, le destin de la petite était scellé.
-    Et bien, commença la brunette, tu vas avoir un sacré destin ma petite. Il va falloir que tu t'accroches, car cela ne va pas être une partie de plaisir. Ta place ne devrait pas être dans cet orphelinat, tu ne vas pas pouvoir affronter ce qui t'attends avec l'enseignement d'ici. Dès demain, je t'emmène chez le baron, mon père, dit-elle car apparemment elle avait pris d'affection la petite Lune. Là, tu vivras sous ma protection et quand le temps viendra, tu apprendras à te battre et à savoir comment former des plans stratégiques, on sait jamais ça peut toujours aider. Ainsi, tu sauras faire face à ton destin.
Pour toute réponse le bébé fit une grimace.
-    Sache-le bien Lune, je te prends sous ma protection, mais le danger va peser sur ma famille. L'unique raison qui m'y pousse c'est de me sentir responsable de toi, après tout c'est à moi que ta mère t'as confier, je compte bien te protéger ma chère, quoi qu'il m'en coûte. Lune, ta vie ne va pas être de tout repos, crois-moi sur parole.
La petite la regarda avec un sourire. La demoiselle le lui rendit. Elle venait de prendre une décision qui allait changer son existence : elle adoptait Lune.

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